lundi 18 mai 2009

Giorgio de Chir-ICO

L'autre jour je suis allé voir en solo seul solitaire l'expo consacrée à Giorgio de Chirico, se déroulant actuellement au musée d'art moderne de la ville de Paris, en face du Sacro-saint Palais de Tokyo. C'est un artiste que j'ai toujours beaucoup aimé, et qui a pu passer par les mains d'un public moins initié grâce à la jaquette du jeu vidéo ICO(ci-dessus), sorti en 2001 sur PlayStation 2. Il a su développer dans son oeuvre un monde imaginaire à la fois simple et puissant, car perdu dans les symboles croisés de l'espace et du temps; en résultent des paysages absolument atemporels - et non intemporels, huhu.
D'ailleurs si l'on devait reprocher quelque chose à De Chirico, c'est bien, comme la plupart des artistes modernes, sa propension poussée à l'hermétisme : car pour comprendre une de ses toiles, il faudra avoir lu toute sa biographie et l'intégrale de Shaupenhaur, Nietzsche et Breton. Reste que d'un point de vue purement artistique il représente l'artiste moderne par excellence, qui à la façon d'un Kandinsky ne cessera d'évoluer et d'expérimenter, jusqu'à son dernier souffle, et ce en faisant parfois chier son monde - par exemple lorsqu'il décide de revenir à de la "vraie peinture" dans les années 30 (l'expo est truffée de ses essais pittoresques et insolites de reproductions de grands maîtres) puis lorsqu'il décide de revenir à sa première période en la reproduisant exactement !! Autant dire que les collectionneurs avaient de quoi gueuler, cependant Andy Warhol s'en frotta les mains.
Bref, des années 20 à ses dernières expériences dans les 70's, De Chirico est un pont vivant entre surréalisme, modernisme au sens plus large, et pop-art. Son imagerie unique, bien que mal éxécutée (et alors après tout...), saura vous dépayser, et parfois même vous amuser (c'est un comble...)

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